21 jours que je suis sur mon chemin.
Depuis plusieurs jours, l’émotion m’envahit au moment où je dis aurevoir à mes hôtes d’un soir pour reprendre mon chemin. Plus qu’un bivouac que je quitte, je m’éloigne, d’un havre de paix dans lequel je me suis réfugiée pour la nuit, offrant espace, confort, eau et sécurité pour mes chevaux et pour moi-même. Plus que des gens qui m’ont accueillis, c’est d’une famille dont je me sépare…
Je suis partie avec cette intention de faire confiance à la providence qui conspire à la réussite de mon projet de vie et de compter sur les bons samaritains que je rencontrerai tout le long de mon chemin.
C’est MA Vérité. C’est mon but. Ma perception du monde. Mes sens recherchent alors les témoins de ce qui est vrai pour moi… Et je suis exaucée. Je n’en reviens pas à quel point je le suis… Dès le premier jour, l’univers m’a fait ce beau cadeau de croire en lui. Heureux hasard ? De la chance ? De mon point de vue, je le décrirai comme une synchronicité entre ma pensée et sa manifestation puisque mon premier bivouac m’a été offert spontanément pour la nuit…
Les personnes en situation de handicap m’ont appris cela. Quand ils rechignaient à porter quelque chose, il suffisait que je leur dise » est-ce que tu veux bien m’aider ? » pour que quelque chose en eux s’éveille et qu’ils le fassent. Jai compris que lorsque le mental n’était pas soumis à la fonction et au temps, nous avons en nous cette spontanéité d’entraide et de partage. Le coeur répond instinctivement. Et c’est ce que je vérifie chaque après-midi, quand je commence à chercher un lieu pour la nuit…
Je me présente, dis que je suis en pèlerinage et que je recherche un endroit clos et de l’eau pour mes chevaux afin d’y passer la nuit. Je vois cette lumière s’allumer en eux. J’ai posé mon intention, j’ai osé demander. Cela ne m’appartient plus maintenant. Je laisse l’univers se mettre en œuvre. Je vois alors mes bons samaritains réfléchir, chercher une solution. Je leur laisse le temps, sans mettre de pression, pour qu’ils puissent répondre à nos besoins respectifs. Pour ma part, être exaucée, pour la leur, se sentir utile. L’alchimie s’opère et une solution se présente…
Cette spontanéité est une manifestation du cœur. Je le sens jusque dans mes tripes, tellement c’est beau, c’est doux, c’est fort. La magie d’une rencontre fortuite, où pendant un moment, nous partageons nos vies, nos envies, nos rêves… je les remercie et je leurs rends grâce pour leur attention, leur discrétion, leur bienveillance. Je ne fais que passer, nous pouvons nous laisser aller à être nous. A être soi. Hormis les larmes d’émotions qui se font plus intenses de jour en jour, je repars aussi avec quelques cerises, un pot de confiture, un morceau de pain… Un morceau d’eux que j’emmène avec moi…
Aujourd’hui, je dédie cette journée dominicale à tous mes bons samaritains. Merveilleuse journée à vous.
Magnifique ! Merci pour ce partage Nathalie… Avec toi par la pensée et le ❤️
J’aimeAimé par 1 personne
Tu es souvent avec moi…❤
J’aimeJ’aime
Ton message, m’émeut jusqu’aux larmes parce que je t’y retrouve entièrement avec cette évidente clarté du jour le plus long de l’année. 21 juin, solstice d’été, les jours vont raccourcir maintenant, mais avec plus d’évidence, d’amour et de vérités tu verras ce que tu croiras, croiras ce que tu verras.
Je te suis dans mon cœur, quand tu passes par les villages,
Je regarde l’aventurière de l’âme cheminer et cela me met en marche aussi
Je t’embrasse
J’aimeAimé par 1 personne
Passe par les villages… ce poème nourrit chaque jour ma réflexion. Je découvre au fur et à mesure de mon cheminement, le sens profond des mots et à quel point ils collent parfaitement à ce que je vis. Merci mon Guillaume pour ce beau cadeau…
J’aimeJ’aime