La crainte est naturelle, la peur non…

Le Choix d’un cheval est un acte particulier, nourri d’un espoir singulier que l’on met en lui. En revanche, pour le cheval, l’alliance avec l’humain est déterminée par l’espoir de sa survie. Le cheval sait par prudence, collaborer dans la vie commune avec l’humain sans pour autant être attaché à lui. Par sa nature, la crainte servile pour l’homme s’impose à lui. 

Pourtant une relation de couple homme/cheval peut naitre véritablement. Pour qu’il y ait attachement affectif du cheval envers l’humain, cela présuppose qu’il ait confiance en lui et qu’il le considère naturellement comme un membre du troupeau. Quelque chose de l’ordre de l’amitié nait. La crainte du cheval envers l’homme se transforme en une toute autre crainte. Comme celle d’un enfant envers son père ou sa mère, le cheval choisit face à nous, de mieux se comporter, non pas par peur de souffrir ou de perdre ses ressources, mais par la crainte d’offenser.

Un couple est par définition le partage d’un lien entre deux êtres. Entretenir ce lien est un éternel travail au quotidien. En effet, il faut constamment cultiver l’intérêt et l’amour/l’amitié qui nous réunit avec notre partenaire par crainte de le perdre. L’amour humain ne se réduit pas au désir et au sentiment comme l’est celui d’un cheval, muée par sa vie sensible uniquement.  C’est un acte d’intelligence volontaire d’appréhender un autre être vivant dans sa réalité. Une aptitude unique en son genre. Elle engage en toute liberté, de vouloir du bien à autrui, de choisir en conscience, face au cheval de mieux se comporter, non pas par crainte des réactions du cheval mais par crainte de ses propres réactions.  

Cet intelligence est nourrie par des dons successifs que nous avons tous en nous. Ces dons ne prennent leur force que parce qu’il y a vocation à créer un lien de relation avec le cheval. Nous agissons pour nos biens respectifs. Cette attraction au cheval nous reconnecte à notre supplément d’âme, reconnaissant en nous notre part d’animalité. Ils viennent perfectionner nos facultés d’intelligence par quatre dimensions qui nous servent : la connaissance du cheval, la connaissance de nos intentions respectives, la connaissance de notre nature. La connaissance pour agir comme il le faut avec prudence. Un don pourrait être plus développé que d’autres mais nous les avons tous. Dans d’autre aspect de notre vie, nous avons ces dons qui s’exercent quand il le faut.  

Comment se manifeste ces dons ?

Par exemple, au moment d’une difficulté avec le cheval. Le don qui doit s’exercer en premier, est le don de force. Mais pas comme on pourrait l’entendre. Ce don de force est vécu plutôt comme un dépassement de soi parce que nous voulons être fidèles à notre parole de « bon père de famille » dans notre manière d’éduquer le cheval. Cette motivation est aussi nourrie par le don d’intelligence. Il anime nos intentions qu’on a pour lui, dans son travail mais aussi pour son bien-être au jour le jour; Le don de tendresse, par notre douceur, notre attachement pour lui ; le don de crainte quand nous avons à lutter contre nos propres indélicatesses envers lui ; le don de science qui amène à mieux connaitre le cheval dans sa globalité. Les qualités de ses dons sont puissantes et toutes complémentaires. Ces dons sont à disposition pour que nous puissions répondre avec notre intelligence en agissant en actes responsables, de décider de bien se comporter.

Comment reconnaitre que telle action vient de ces dons ou de notre propre intelligence, influencée par notre part d’animalité ?

Sachant que c’est toujours notre volonté qui agit, la joie est un indicateur. Lorsqu’on commet un acte de faiblesse ou d’agressivité, notre boussole intérieure saura bien nous avertir …. On ne peut pas se tromper, c’est une finesse qui vient de la connaissance de ce qui se passe à l’intérieur de nous, intuitivement. Dans la relation entre nous et nous…

Est-ce qu’il y a un ordre des dons ?

Le don le plus élevé est le don de sagesse qui est la source de tous les dons. Par amour du cheval, tous les autres dons sont manifestés. Quand il faut durer dans le travail, le don de force. Lorsque qu’il faut manifester de la douceur, c’est le don de tendresse.

Est-ce que ces dons demeureront ?

Oui ! Vraiment, avec une plénitude absolue. Tant que l’on reconnaitra enfin le cheval pour lui-même dans son essence et à travers son Soi. Dans la vision de notre « Anima » face à face…

Nathalie Guillaume

A propos Nathalie Guillaume

Médiatrice équine

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