Art. 6
Nous avons un rôle à jouer dans le pardon mais il n’est pas de notre fait à cause de nos idées limitées sur ce que nous sommes. C’est de ce sentiment de limitation que viennent toutes les erreurs. Nous avons oublié comment faire. Pardonner est une leçon qui nous est donné dans ce cours.
Si nous voulons apprendre cela, nous ne pouvons pas regarder nos aptitudes avec les yeux de l’égo, ou nous les jugerons comme il le fait. Bien que ce ne soit pas un bon enseignant, l’égo a aussi un plan de pardon. Le plan de l’égo consiste à nous faire voir d’abord l’erreur clairement, pour ensuite passer par-dessus. Or comment pouvons-nous passer sur ce que nous avons rendu réel ? Le pardon par l’Esprit consiste simplement à regarder au-delà de l’erreur dès le commencement, la laissant ainsi être irréelle pour nous. Il n’utilise pas la peur pour défaire la peur. Il ne rend pas non plus l’irréel, réel pour ensuite le détruire. Ainsi, aucune croyance en la réalité de l’erreur, entre dans notre esprit, sinon, nous croirons aussi que nous devons défaire ce que nous avons fait pour être pardonné. Regarder au-delà de l’erreur sans laisser notre perception se poser sur elle, c’est accepter pour vrai ce que notre frère est, si nous voulons nous connaitre nous-même. Souvenons-nous toujours que notre identité est partagée entre notre esprit et notre égo. Et que ce partage est la réalité. L’égo croit que toutes les fonctions lui appartiennent bien qu’il n’ait aucune idée de ce qu’elles sont. C’est une combinaison particulièrement dangereuse de grandiosité et de confusion qui rend l’égo susceptible d’attaquer n’importe qui et n’importe quoi sans aucune raison. Il est imprévisible dans ses réactions, parce qu’il a aucune idée de ce qu’il perçoit. Si nous avons aucune idée de ce qui arrive, à quel point pouvons-nous nous attendre à réagir de manière appropriée ? Rappelons-nous alors que les qualifications de l’égo comme guide sont particulièrement regrettables, et qu’il est un choix remarquablement mauvais comme enseignant du salut. Quiconque choisit un guide totalement insane doit être lui-même totalement insane. Il n’est pas vrai que nous ne nous rendons pas compte que le guide est insane. Nous nous en rendons compte parce que notre esprit s’en rend compte. C’est le second Avènement, qui fut fait pour nous, comme le premier fut créé. Le second Amendement est simplement le retour du sens. Cela peut-il être apeurant ? Qu’y a-t-il d’apeurant, sinon le fantasme, et qui se tourne vers le fantasme à moins d’avoir perdu espoir de trouver satisfaction dans la réalité ? Or il est certain que nous ne trouverons jamais satisfaction dans les fantasmes, ainsi notre seul espoir est de changer d’esprit sur la réalité. Les symboles du fantasme sont de l’égo, et de ceux-là nous en trouverons beaucoup. Mais ne cherchons pas de signification en eux. Ils n’ont pas plus de signification que les fantasmes dans lesquels ils sont tissés. Les contes de fées peuvent être agréables ou apeurant, mais personne ne dit qu’ils sont vrais. Les enfants peuvent y croire, pendant un certain temps, les contes de fées sont vrais pour eux. Or quand la réalité se fait jour, les fantasmes disparaissent. La réalité n’a pas disparu entre-temps. Le second Avènement, c’est la prise de conscience et non le retour de la réalité. Seule cette prise de conscience guérit, parce que c’est la prise de conscience de la vérité.
A suivre…