Art. 8
Les miracles n’ont pas leur place dans l’éternité. Tant que nous avons encore besoin de guérison, les miracles sont les seuls témoins de notre réalité que nous puissions reconnaitre. Nous ne pouvons pas faire un miracle pour nous-mêmes, parce que les miracles sont une façon de donner et de recevoir. Lorsque nous offrons un miracle à nos frères, c’est à nous que nous l’offrons.
La décision de recevoir est la décision d’accepter. Dans le temps, donner vient en premier, bien que donner et recevoir soient simultanés dans l’éternité où ils ne peuvent pas être séparés. Quand nous avons appris qu’ils sont la même chose, il n’est plus besoin de temps. Acceptons nos frères dans ce monde et n’acceptons rien d’autre, car en eux nous trouverons nos créations parce qu’ils les ont créées avec nous. Jamais nous ne connaitrons que nous sommes co-créateurs tant que nous n’aurons pas appris que nos frères sont co-créateurs avec nous. Nos frères sont partout. Nous n’avons pas à chercher loin pour le salut. Chaque minute et chaque seconde nous donne une chance de nous sauver nous-mêmes. Ne perdons pas ces chances, non pas parce qu’elles ne reviendront plus, mais parce qu’il n’est pas besoin de retarder la joie. Est-il possible que ce ne soit pas notre volonté ? Est-il possible que ce ne soit pas aussi la volonté de nos frères ?
Notre apprentissage est le résultat de ce que nous enseignons. Nous pouvons apprendre à nous éveiller en apprenant tout simplement à éveiller les autres. En les voyant s’éveiller, nous apprendrons ce que cela signifie que de s’éveiller ; et parce que nous avons choisi de les éveiller, leur gratitude et le fait qu’ils apprécient ce que nous leur avons donné nous en enseignerons la valeur. Ils deviendront les témoins de notre réalité.
Concédons, qu’en cette volonté conjointe, et en elle seule, nous sommes tous unis. Il peut y avoir désaccord sur tout le reste, mais pas là-dessus. C’est donc là que la paix demeure. Et nous demeurons dans la paix quand nous le décidons. Or nous ne pouvons pas demeurer dans la paix à moins d’accepter le pardon, parce que le pardon est la voie vers la paix. La raison en est si simple et si évidente qu’elle passe souvent inaperçue.
L’égo a peur de ce qui est évident, puisque l’évidence est la caractéristique essentielle de la vérité. Par conséquent, l’égo est capable au mieux de suspicion et au pire de méchanceté. Voilà sa portée. Il ne peut jamais aller au-delà parce qu’il ne peut jamais être certain. Son évaluation est l’exact opposé de celle de notre Soi parce qu’il est inconscient de ce que nous sommes. Nous avons donc dans notre esprit deux évaluations conflictuelles de nous-mêmes. Si nous choisissons de nous considérer non-aimants, nous ne serons pas heureux. Nous nous condamnons nous-mêmes dans la croyance de notre petitesse. Si nous réagissons avec amour, nous allons à l’encontre de son jugement. L’égo est particulièrement susceptible d’attaquer nos motifs dès qu’ils ne s’accorderont plus avec la perception qu’il a de nous. Alors comment pouvons-nous échapper à son évaluation, si nous usons les mêmes méthodes qu’il utilise ?
Nous ne pouvons pas évaluer un système de croyance insane de l’intérieur. Nous pouvons aller par-delà et le regarder à partir d’un endroit où la santé d’esprit existe, et voir le contraste. Ce n’est que par ce contraste que nous pouvons remettre en question son indésir de connaissance et son incapacité à remettre en question sa petitesse.
La grandeur de l’Esprit et de Lui seul, Qui l’a créée à partir de Son Amour. Par conséquent, elle est en nous. Chaque fois que nous en prenons conscience, même très vaguement, elle chasse littéralement l’égo de notre esprit, parce que nous abandonnons tout investissement en lui. Sa grandeur établit notre liberté. La grandeur est totalement sans illusions, et parce qu’elle est réelle elle est irrésistiblement convaincante. Nous ne pouvons que bénir, parce que notre grandeur est notre abondance. L’égo dépend uniquement de notre désir de le tolérer. Petitesse et grandeur ne peuvent coexister, et il n’est pas possible non plus qu’elles alternent. Quand la grandeur nous échappe, nous l’avons remplacé par quelque chose que nous avons fait. C’est peut-être la croyance en la petitesse. Notre grandeur ne nous trompera jamais, mais nos illusions le feront toujours. Nos illusions sont des tromperies. Que peut-il y avoir de bon ?
Nous accepter nous-mêmes tel que nous avons été créé dans notre entièreté, ne peut pas être de l’arrogance. Nous n’avons pas établi notre valeur et elle n’a pas besoin de défense. Ce qui est arrogant, c’est d’accepter notre petitesse, parce que cela signifie que nous croyons que notre évaluation est plus vraie que celle de l’Esprit. Or Demandons à l’Esprit ce qu’elle est et il nous le dira mais n’ayons pas peur de Sa réponse, parce qu’elle vient de Lui. Elle doit être celle de l’Esprit. Elle est simplement. C’est une réponse exaltée à cause de sa source, mais la Source est vraie et Sa réponse l’est aussi. Ecoutons et ne mettons pas en question ce que nous entendons, car Lui ne trompe pas.
A suivre…