Art. 10
Nous avons vu plus en avant, que nous avons remplacé la connaissance par une illusion, et nous sommes apeurés parce que nous avons oublié ce que nous sommes vraiment. Offrons à l’Esprit, le désir de nous souvenir, car Il retient pour nous la connaissance de nous-mêmes, en attendant que nous l’acceptions.
Dans cette décision, réside la joie, la paix et la gloire de la création. Abandonnons avec joie, tout ce qui ferait obstacle à notre souvenir, car Il est dans notre mémoire. Sa voix nous dit que nous faisons partie de Lui quand nous sommes désireux de connaitre à nouveau notre propre réalité. Ne laissons rien en ce monde, retarder la connaissance de nous-mêmes. Nous souvenir, c’est simplement ramener dans notre esprit, ce qui s’y trouve déjà.
La paix est pour nous, même s’il se peut que nous ne la demandions pas. Quand un frère est malade, c’est parce qu’il ne demande pas la paix, par conséquent, il ne connait pas qu’il l’a. L’acceptation de la paix est le déni de l’illusion, et la maladie est une illusion. Nous pourrions accepter la paix maintenant pour chacun, et offrir à tous la parfaite délivrance de toutes les illusions. C’est notre héritage. La réalité ne peut se faire jour que dans un esprit qu’aucun nuage n’obscurcit. Elle est toujours là pour être acceptée, mais son acceptation dépend de notre désir de l’avoir. Connaitre la réalité doit comporter le désir de juger l’irréalité pour ce qu’elle est. La connaissance ne peut pas se faire jour dans un esprit rempli d’illusions, parce que la vérité et l’illusion sont inconciliables. La vérité est entière et elle ne peut pas être connue par une partie d’esprit. C’est être hors de la raison, et alors l’esprit devient déraisonnable. Nous ne sommes pas libres d’abandonner la liberté, mais seulement de la nier. Elle ne peut pas passer au travers des obstructions que nous interposons, mais elle nous enveloppera complètement quand nous en lâcherons prise.
Le pouvoir d’un esprit peut luire en un autre, allumé par la même étincelle. Pour peu que nous voyions la petite étincelle, nous apprendrons qu’il est une plus grande lumière. Elle est partout et elle est éternelle. Percevoir l’étincelle guérira, mais connaître la lumière créera. Or, il faut d’abord que la petite lumière soit reconnue, car la séparation fut une immense descente de l’immensité vers la petitesse. Mais l’étincelle est aussi pure que la Grande lumière, parce qu’elle est l’appel restant de la création. Mettons toute notre foi en elle et Son Esprit nous répondra.
Si la création est partage, elle ne peut pas créer ce qui n’est pas comme elle. Elle ne peut partager que ce qu’elle est. Souvenons-nous que ce que nous nions, nous avons dû le connaitre autrefois. Et si nous acceptons le déni, nous pouvons accepter qu’il soit défait. Le Créateur ne nous a pas niés. Il ne riposte pas, mais Il nous appelle à retourner. Quand nous pensons qu’Il n’a pas répondu à notre appel, nous n’avons pas répondu au Sien. L’Amour du Créateur est dans tout ce qu’Il a créé. Regardons nos frères avec paix et Il Se précipitera dans notre cœur en reconnaissance du don que nous Lui faisons. Quand nous Le reconnaitrons, nous connaitrons qu’Il n’a jamais cessé de nous reconnaitre, et que dans Sa re-connaissance, se trouve notre être. Connaitre cela, c’est la santé d’esprit. Le nier, c’est l’insanité.
Nous ne sommes pas malades et nous ne pouvons pas mourir. Mais nous pouvons nous confronter nous-mêmes avec des choses qui le peuvent. Ecoutons cela, et nous apprendrons comment nous souvenir de ce que nous sommes.
L’arrogance est le déni de l’amour, parce que l’amour partage et l’arrogance retient. Aussi longtemps que les deux nous paraitrons désirables, le concept de choix, qui est de l’égo, nous restera. Comme toujours, nos choix sont déterminés par ce à quoi nous accordons de la valeur.
A suivre…