Extrait choisi et simplifié du livre « Un cours en miracles ». C’est véritable un outil d’enseignements spirituels fascinant. Ce livre m’accompagne depuis plus de 4 années. J’applique la voie qu’il propose dans ma vie quotidienne. En espérant qu’il vous fasse autant de bien qu’à moi.
Article 14
Qu’est-ce que la guérison, si ce n’est l’enlèvement de tout ce qui fait obstacle à la connaissance ? Et comment peut-on dissiper les illusions, si ce n’est en les regardant en face, sans les protéger ?
N’ayons pas peur, car ce que nous regarderons, c’est la source de la peur, et nous commençons à apprendre que la peur n’est pas réelle. Nous apprenons aussi que ses effets peuvent être dissipés par le simple déni de leur réalité. L’étape suivante est évidemment de reconnaître que ce qui n’a pas d’effets n’existe pas. Les lois n’opèrent pas dans le vide. Si la réalité se reconnait à son extension, ce qui ne mène à rien ne peut être réel. N’ayons pas peur de regarder la peur, car elle ne peut être vue. Par définition, la clarté défait la confusion ; et regarder les ténèbres à la lumière doit les dissiper.
Le but de l’égo est très explicitement sa propre autonomie. Depuis le commencement, son but est d’être séparé, se suffisant à lui-même, et indépendant de tout pouvoir autre que le sien. Voilà pourquoi il est le symbole de la séparation. Tout ce qui émane de l’égo est la conséquence naturelle de sa croyance centrale, et la façon de défaire ses résultats est simplement de reconnaître que leur source n’est pas naturelle, étant en désaccord avec notre vraie nature.
Notre fonction créatrice réside toute entière dans notre complète dépendance avec Le Créateur, Qui partage Sa fonction avec nous. Par son désir de partager, Il est devenu aussi dépendant de nous que nous le sommes de Lui. La croyance en l’autonomie de l’égo nous coûte la connaissance de notre dépendance avec Le créateur, en laquelle réside notre liberté. L’égo considère toute dépendance comme menaçante, et il a tourné même notre soif de quête en moyen de s’établir lui-même. Mais ne nous laissons pas tromper par son interprétation de notre conflit.
L’égo attaque toujours au nom de la séparation. Croyant avoir le pouvoir de le faire, il ne fait rien d’autre, parce que son but d’autonomie n’est rien d’autre. Dans sa confusion, l’égo ne sait rien de la réalité, mais il ne perd pas de vue son but. Il est bien plus vigilant que nous, parce qu’il est parfaitement certain de son but. Notre confusion vient du fait que nous ne connaissons pas le nôtre. Nous devons reconnaître que la dernière chose que souhaite l’égo, c’est que nous nous rendions compte que nous avons peur de lui. Car, si l’égo pouvait susciter la peur, cela diminuerait notre indépendance et affaiblirait notre pouvoir. Or sa seule prétention à notre allégeance est le pouvoir qu’il peut nous donner. Sans cette croyance nous ne l’écouterions pas du tout. Comment, donc, son existence peut-elle continuer si nous nous rendons compte qu’en l’acceptant nous nous rapetissons et nous privons nous-mêmes de pouvoir ?
L’égo peut nous permettre, et de fait il nous permet de nous considérer nous-mêmes hautains, incroyants, « le cœur léger », distants, sans émotions profondes, endurcis, indifférents et même désespérés, mais pas réellement apeurés. Minimiser la peur, mais sans la défaire, c’est pour l’égo un effort constant, et c’est certes un talent où il met beaucoup d’ingéniosité. Comment peut-il prêcher la séparation sans la soutenir au moyen de la peur, et l’écouterions-nous si nous connaissions que c’est ce qu’il fait ? Ce qui menace l’égo d’une manière fondamentale, c’est donc que nous reconnaissions que quoi que ce soit qui semble nous séparer du Créateur n’est que la peur, quelque forme qu’elle prenne et peu importe la façon dont l’égo voudrait que nous fassions l’expérience. Son rêve d’autonomie est ébranlé jusque dans ses fondements par cette prise de conscience. Car bien que nous puissions admettre une fausse idée d’indépendance, nous n’accepterons pas le coût de la peur si nous le reconnaissons. Or tel est le coût, et l’égo ne peut pas le minimiser. Si nous passons sur l’amour, c’est sur nous-même que nous passons, et nous devons craindre l’irréalité parce que nous nous sommes niés nous-mêmes. En croyant avoir réussi à attaquer la vérité, nous croyons que l’attaque a un pouvoir. C’est donc de nous, tout simplement, que nous nous sommes mis à avoir peur. Et nul ne veut trouver ce qu’il croit capable de le détruire.
A suivre…