Extrait choisi et simplifié du livre « Un Cours en miracles ». C’est un véritable outil d’enseignements spirituels fascinant. Ce livre m’accompagne depuis plus de 4 ans. J’applique la voie qu’il propose dans ma vie quotidienne. En espérant qu’il vous fasse autant de bien qu’à moi.
Article 17
Nous devons comprendre que nous ne répondons pas directement à quoi que ce soit, mais à l’interprétation que nous en donnons. Ainsi, notre interprétation devient la justification de notre réponse.
C’est pourquoi il est hasardeux pour nous d’analyser les motifs d’autrui. Si nous décidons que quelqu’un essaie réellement de nous attaquer, de nous déserter ou de nous asservir, nous répondrons comme s’il l’avait réellement fait. En interprétant l’erreur, nous lui donnons un pouvoir ; et ayant fait cela, nous passerons sur la vérité. L’analyse des motivations de l’égo est très compliquée, très obscurcissante, et jamais sans implication de notre propre égo. Cela se voit par le fait que nous réagissons à nos interprétations comme si elles étaient correctes. Peut-être alors contrôlons-nous nos réactions au niveau du comportement, mais pas des émotions. Ce qui évidemment serait une division ou une attaque contre l’intégrité de notre esprit, dressant deux niveaux en lui l’un contre l’autre.
C’est sûrement un bon conseil de nous dire de ne pas juger ce que nous ne comprenons pas. Nul n’est un témoin fiable, car la vérité pour lui est devenue ce qu’il veut qu’elle soit. Notre interprétation des besoins de nos frères est l’interprétation des nôtres. Si nous sommes indésireux de percevoir un appel à l’aide pour ce qu’il est, c’est parce que nous sommes indésireux de donner de l’aide et d’en recevoir. La seule réponse appropriée à notre frère est de l’apprécier. La gratitude lui est due à la fois pour ses pensées aimantes et pour ses appels à l’aide, car les deux sont capables de nous faire prendre conscience de l’amour si nous les percevons véritablement. Or toute la tension que nous ressentons vient de nos tentatives pour ne pas faire justement cela. En donnant de l’aide, nous en demandons ; et si nous percevons un seul besoin en nous, nous serons guéris. Par égard pour notre propre besoin, donc, entendons chaque appel à l’aide pour ce qu’il est. Il ne suffit pas de reconnaître la peur pour en échapper, bien que la reconnaissance soit nécessaire pour démontrer le besoin d’en échapper. Si nous étions laissés avec la peur, une fois que nous l’ayons reconnue, nous aurons fait un pas qui nous éloigne de la réalité plutôt que de nous en approcher. Le besoin de reconnaître la peur et de la regarder en face, sans fard, est une étape cruciale dans le processus par lequel l’égo est défait. En nous enseignant à n’accepter que les pensées aimantes en autrui et à considérer tout le reste comme un appel à l’aide, voilà ce que reconnaître la peur signifie réellement.
C’est le suprême avantage d’apprendre à percevoir l’attaque comme un appel à l’amour. Nous avons déjà appris que la peur et l’attaque sont inévitablement associées. La peur est un symptôme de notre propre profond sentiment de perte. La peur et l’amour sont les seules émotions dont nous sommes capables. L’une est fausse, car elle a été faite à partir du déni. Si nous élevons ce que la peur dissimule jusqu’à la prédominance la plus claire et nette et sans équivoque, la peur devient insignifiante. Nous avons nié son pouvoir de dissimuler l’amour, ce qui était son seul but. Les défenses qui ne fonctionnent pas sont automatiquement abandonnées. Le voile que nous avons tiré sur le visage de l’amour a disparu.
L’esprit donne de la peur une interprétation qui la dissipe, car la conscience de la vérité ne peut pas être niée. C’est ainsi que l’Esprit remplace la peur par l’amour et traduit l’erreur par la vérité. Et c’est ainsi que nous apprendrons de Lui comment remplacer notre rêve de séparation par le fait de l’unité. Car la séparation n’est que le déni de l’union ; correctement interprétée, elle témoigne de notre connaissance éternelle que l’union est vraie.
A suivre…